Roselyne Rosso-Bruno

Période lyrique fantastique (1970-1972)

A partir de 1970, elle donne une plus grande importance à l’imagination et au symbole… et le mouvement rendu dans ses œuvres servent à l’exprimer et se fait plus présent encore.
"Soir à Auribeau" : comment une simple rue de village devient-elle un monde qui s’exprime : une chaussée serpente, tortueuse à la limite de la liquéfaction, la maison qui la borde épouse cette torsion comme l’ensemble du paysage ainsi que la charrette, élément principal de l’œuvre.

Seuls les personnages sont ici épargnés par le déséquilibre de la rue mais néanmoins se fondent parfaitement à ces méandres. Ce déséquilibre, nous le retrouverons dans une scène de port, déséquilibre des maisons, des bateaux qui, en exprimant un mouvement de balancier, répercutent ce mouvement à l’ensemble de la toile.

un jour monotoneLe monde insolite dans lequel elle nous plonge de plus en plus, le caractère mystérieux, parfois "à la limite de l’abstrait" s’impose à partir des années 1971/72 et devient alors son thème de prédilection. Elle se détache de la réalité et le fictif l’emporte : c’est à travers lui que son univers personnel, son imagination transparaîtront désormais. Les bleus, roses, rouges se marient dans "Jour d’automne" (peinture à l’huile) et les objets sont cernés de noir. Dans une autre toile intitulée "On entend pleurer la pluie", une femme blesse son doigt pour avoir voulu cueillir une rose. C’est un hommage au poète Reverdy "toutes les épines sont rouges et vos mains ensanglantées…".

L’atmosphère est peu à peu empreinte de poésie et d’étrangeté : ainsi "Retour de pêche" se revêt d’inquiétude, les maisons (nous l’avons déjà vu) et la nature imitent le lent va-et-vient des vagues ondoyantes. Dans les rues animées, les arbres projettent sur le sol des ombres hostiles aussi mouvantes que des tentacules. En ne faisant que s’amplifier, cette tendance inscrit son univers dans ce que l’on nomme l’insolite et le symbole.

"Avec Roselyne Rosso-Bruno, écrit la critique en 1971 pour une exposition à l’Hôtel de France, sur le cours Mirabeau à Aix-en-Provence, tout est remis en question. Les verts amarante, les bleus indigo, les rouges vermeil sont une véritable danse de l’insolite dont l’artiste se réclame volontiers. Mais si elle tend vers le surréalisme, elle demeure toujours figurative aux limites de l’abstrait où ses personnages se découpent, mystérieux et lointains."

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Les chevaliers de l'apocalypse

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